Registre des béates de Haute-Loire (1 T 76)

  • Tiré du fonds des archives de l'Instruction Publique, le registre des Béates est extrait des documents déposés par la Préfecture de Haute-Loire concernant les personnels des écoles primaires.

  • Pour chaque Béate, le registre contient des informations relatives à son état civil (nom et prénom, date et lieu de naissance) et des notes consignées suite à des inspections. Ces derniers renseignements concernent à la fois le lieu où la Béate officie (nom de la commune ou du village, du propriétaire du local utilisé, nombre d'élèves assistant aux cours) et la qualité de l'enseignement prodigué par cette dernière (méthode et savoir-faire). Le registre recense 780 Béates regroupées par arrondissement puis par cantons.
  • L’origine des Béates remonte au XVIIe siècle dans les faubourgs du Puy. Anne-Marie Martel, fondatrice de la future congrégation des Demoiselles de l'Instruction, reçoit la charge d'instruire les ignorants en religion. Rapidement elle s'adjoint une seconde mission, enseigner les rudiments de la dentelle à la main aux jeunes filles. L'institution se développe et atteint une forme d’apogée au XIXe siècle. Les Béates sont alors très présentes dans les campagnes de Haute-Loire où elles continuent de dispenser aux jeunes-femmes et aux filles des villages, une instruction religieuse et des cours de lecture, écriture et calcul. Elles organisent des assemblées qui accueillent également des couviges d'ouvrières en dentelles à la main et en particulier au fuseau. Les maisons d'assemblée (ou "maisons de Béates"), généralement bâties par la communauté villageoise ayant expressément demandé la présence d'une Béate, se reconnaissent à la cloche surmontant leurs toitures. Le rôle de ces femmes consiste aussi à soigner les malades et à assister les mourants. Dans les territoires enclavés des montagnes de Haute-Loire, les Béates représentent au XIXe siècle un réel lien social, économique et religieux.

 

Consulter le registre des Béates (1 T 76)

 

Partager sur